Deux médaillés d’or à la première édition « maintenance efficacité énergétique » du concours “Un des Meilleurs Apprentis de France” (MAF 2025)

Le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » (MAF) s’enrichit cette année d’une nouvelle catégorie dédiée à la maintenance en efficacité énergétique.


Cette évolution, rendue possible grâce à l’engagement de la FEDENE, constitue une étape majeure dans la reconnaissance de ces métiers au cœur de la transition énergétique.

Mi-octobre, au lycée Augustin Hébert d’Évreux, deux apprentis en terminale MEE (Métiers de la Maintenance en Efficacité Énergétique) se sont distingués par leur excellence : Samuel Deviers (Pessac) et Axel Guillo (Évreux) ont remporté la médaille d’or nationale, saluant leur savoir-faire technique et leur engagement professionnel exemplaire.

Cette finale a été organisée par Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France (SNMOF), le Syndicat National des Entreprises du Froid, des Équipements de Cuisines Professionnelles et du Conditionnement de l’Air (SNEFCCA)

Le concours MAF vise à mettre en lumière le talent et la rigueur des jeunes en formation. Cette nouvelle catégorie témoigne de la montée en puissance de ces compétences essentielles pour répondre aux défis climatiques et énergétiques d’aujourd’hui.

Les 4 finalistes après l’annonce des résultats, au lycée Augustin Hébert d’Évreux.
Retour sur ces épreuves à travers les témoignages des lauréats et des acteurs du concours, portés par une même passion : l’efficacité énergétique au service de la transition.

Axel Guillo, Meilleur Apprenti de France en maintenance en efficacité énergétique : la confiance comme moteur


À 17 ans, Axel Guillo, élève au lycée Augustin Hébert à Évreux, vient d’obtenir le titre de Meilleur Apprenti de France en maintenance en efficacité énergétique.


Une distinction qui vient couronner un parcours né d’une curiosité devenue vocation : « J’ai découvert ce milieu grâce à un stage de deux semaines en plomberie-chauffagerie. Ça m’a plu, alors j’ai poursuivi avec d’autres stages », raconte-t-il. Aujourd’hui, il est apprenti dans une entreprise à Évreux . « Le MAF, c’est une réussite globale et personnelle et toujours un plus sur un CV ! »

Pour Axel, les qualités d’un MAF sont multiples : bien écouter les conseils, savoir schématiser les actions, répéter les gestes et les méthodes, manier les outils de mesure et connaître les risques électriques.
Ce qui l’a poussé à participer au concours ? « L’envie de réussir, de gagner, et d’apprendre à se faire confiance, même si cela demande du temps et de l’écoute. »

L’épreuve de la finale, d’une durée de quatre heures, exige une grande capacité de concentration : « Au départ, j’étais stressé, puis la confiance s’est installée. J’ai terminé en 3h15 ! »


Son outil préféré ? « Le manomètre. » Un symbole de précision et d’équilibre, à l’image de son parcours.

Et la suite ? Axel voit loin :

J’aimerais faire un BTS fluidique et géothermique, puis un master en génie climatique et énergies renouvelables”.

Alex Guillo, finaliste MAF

Samuel Deviers, meilleur apprenti de France en maintenance énergétique : la passion en héritage


À seulement 17 ans, Samuel Deviers, élève au lycée Professionnel Philadelphe de Gerde de Pessac, a décroché le titre de Meilleur Apprenti de France en maintenance énergétique.

En apprentissage dans l’entreprise familiale depuis le début de son année de première, il évolue dans un univers qu’il connaît par cœur : « Je les connais, ils me connaissent », confie-t-il avec simplicité. Sa mère, Julie Deviers, renchérit : « Nous sommes une équipe soudée, et le vocabulaire technique fait partie du quotidien. »

Passionné de gestes précis et de matières premières , Samuel a une préférence marquée : « Mon outil préféré, c’est le chalumeau : on peut tout faire avec, travailler le cuivre, l’acier, la forge. »
Pour lui, participer au concours MAF est une manière d’aller plus loin que le parcours académique et de rencontrer d’autres jeunes passionnés.

Autonome, réactif, compétiteur, curieux et discipliné, il énumère les qualités nécessaires pour se distinguer. « Ce qui me stimule, c’est la compétition ! Ma cousine est MAF jockey, alors ça motive ! »

Et pour ceux qui hésitent encore à tenter l’aventure, Samuel a une phrase toute trouvée :

« Lancez-vous ! Qui ne tente rien n’a rien. »

Samuel Deviers, finaliste MAF

Titulaire du titre de Meilleur Ouvrier de France en ébénisterie en 1982, Dominique Sanson est responsable du concours MAF dans le département de l’Eure depuis une vingtaine d’années. 


« Quand un candidat ne reçoit pas le titre, il faut toujours justifier les points négatifs, et il arrive que certains fassent des recours ! » explique-t-il. Il veille au bon déroulement des épreuves, notamment sur le plan règlementaire, et s’assure que chaque candidat participe en autonomie, sans aide extérieure. 

Missionné par le bureau national du Comité d’Organisation des Expositions du Travail, Dominique Sanson participe aux délibérations et signale tout manquement. 

« Faire partie de la communauté MAF-MOF, c’est faire partie d’une équipe gagnante ! » souligne-t-il, appréciant particulièrement de voir les jeunes s’investir pleinement et démontrer leur passion pour leur métier. 

« Faire partie de la communauté MAF-MOF, c’est faire partie d’une équipe gagnante ! »

Dominique Sanson, MOF

Enseignant en génie climatique à Évreux depuis cinq ans, Arnaud Deboissy a été à l’initiative de l’organisation du concours MAF au sein du lycée.


Il a suivi toutes les étapes du concours : départementales (réalisation remplacement aérotherme), régionales (maintenance chaudière gaz au sol) et la finale (fluides frigorigènes). 

« Nous disposons de tout l’équipement nécessaire. Le matin, j’étais juré pour l’équipe de Pessac. Il faut être attentif aux risques électriques, aux brûlures, aux gestes professionnels, à la posture et à l’attitude. Les élèves ont des bases, maintenant ils doivent jouer la partition principale : être passionnés, s’investir et montrer qu’ils ont envie d’apprendre. » 

Pour Arnaud Deboissy, le MAF est aussi une occasion d’échanges entre pairs :

« Dans 5 ou 10 ans, ces jeunes seront meilleurs que nous, les formateurs. Le secteur évolue constamment, entre matériel, gestes métiers et réglementation.”

Arnaud Deboissy, enseignant en génie climatique
Épreuves départementales : réalisation remplacement aérotherme 

Présent l’après-midi de la finale du concours MAF, jusqu’à la proclamation des résultats, Stéphane Hattenville, inspecteur de  l’Éducation nationale en Normandie tenait à être là, au plus près des élèves et des équipes.


Dans le cadre de ses missions, il pilote les formations énergétiques ainsi que les examens, dont celui du MAF. « Mon rôle suppose une véritable expertise : je donne mon avis sur les équipements, je participe à la carte des formations, je rencontre les acteurs de la branche et je valorise l’investissement des professeurs.

« Ma présence témoigne de l’intérêt de l’institution pour ce concours.» 

Stéphane Hattenville, inspecteur de  l’Éducation nationale en Normandie

Pour lui, cette implication directe permet de tisser des liens concrets entre les mondes de l’éducation et de l’entreprise : « Nous travaillons pour de l’humain. Notre rôle est de mettre en relation les entreprises et les établissements, d’être au cœur de la relation école-entreprise. Pourquoi forme-t-on les élèves ? Pourquoi les entreprises ont-elles des besoins de recrutement ? Ces questions guident notre action. » 

Avec un regard bienveillant et engagé, il conclut : « Nous dessinons la politique académique du territoire, mais toujours avec le souci de la réalité du terrain. C’est là que tout commence. » 


Pour le proviseur du lycée Augustin Hébert, Laurent Gacoin, cette réussite illustre l’engagement collectif de l’établissement


« Le mérite revient avant tout aux professeurs. Mon rôle consiste surtout à faciliter ce type de projet : c’est une belle occasion de valoriser nos formations et ces filières d’excellence. » 

Il ajoute avec fierté : 

« Le concours MAF ouvre la voie à de très beaux parcours. Quand nos élèves réussissent, ils deviennent les ambassadeurs du savoir-faire et de l’exigence de notre lycée. » 

Laurent Gacoin, proviseur du lycée Augustin Hébert

Pour en savoir plus sur cette finale : Meilleur apprenti de France. Pessac et Évreux décrochent l’or national 

Pour en savoir plus sur le concours : Meilleurs Ouvriers de France – Le Concours MAF 

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