Le projet de Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) mis en consultation par le Gouvernement en
novembre 2023 présente les grandes orientations de la politique énergétique à l’horizon 2030-2035. Pour répondre au triple enjeu de souveraineté, de compétitivité et d’accélération de la lutte contre le changement climatique, le projet de SFEC identifie trois grands objectifs :
- La réduction de 30% de la consommation énergétique française en 2030 par rapport à 2012 grâce au
double levier de la sobriété et de l’efficacité énergétique ; - La sortie de la dépendance aux énergies fossiles en 2050 ;
- Le doublement de la production de chaleur renouvelable et de récupération d’ici 2035 et du rythme de
développement des réseaux de chaleur d’ici 2030.
La FEDENE est force de proposition pour encourager certaines mesures à aller plus loin et suivre leur pilotage. Dans ce cadre, elle inscrit 5 propositions sur différentes thématiques.
Mise en place d’un plan ressources humaines et compétences
Le développement de la chaleur et du froid EnR&R nécessite de mobiliser des moyens humains supplémentaires et représente ainsi une formidable opportunité pour créer 110 000 emplois non délocalisables partout en France. Le projet de SFEC évoque la mise en place d’un plan visant à augmenter les ressources humaines et les compétences pour les métiers de la chaleur renouvelable. La FEDENE est très engagée dans l’accompagnement des entreprises du secteur de la chaleur renouvelable et de récupération pour favoriser l’attractivité des métiers et la mise en place de formations adaptées. A ce titre et en tant qu’organisation professionnelle représentative de la branche des métiers de services à l’énergie, la fédération souhaite s’impliquer dans le suivi et la mise en œuvre du plan RH/compétences proposé dans le projet de SFEC.
Proposition de la FEDENE
La FEDENE est favorable à la mise en œuvre de mesures de soutien à l’apprentissage ciblées sur les emplois de techniciens aujourd’hui très en tension. Les niveaux de prise en charge par les entreprises, aujourd’hui limité à 3 000 euros, dans les accords de promotion par alternance (PRO-A), de ces emplois de techniciens, doivent être réhaussés, tout comme le budget accordé au financement des accords PRO-A pour les emplois
techniques de la transition énergétique. Pour planifier l’évolution et la formation des professionnels de la transition énergétique, les acteurs ont en effet besoin d’un cadre réglementaire et financier stable et incitatif.