Ce qui était exceptionnel devient hélas un « marronnier » médiatique, qui repousse plusieurs fois par an.
Si les pouvoirs publics n’organisent pas les choses dès maintenant, les Français n’attendront pas et s’équiperont d’installations individuelles dans les centre villes.
Comme alternative vertueuse, les réseaux de froid représentent une solution de rafraîchissement à développer.
Quels sont leurs atouts ? :
Impact environnemental moindre : maintenance et fonctionnement optimal et continu.
Suppression des contraintes physiques et visuelles sur les bâtiments : l’installation dans le bâtiment est limitée à un échangeur de froid.
Capacité à exploiter des énergies locales et diversifiées, principalement des sources renouvelables et de récupération.
Et surtout, évitement des « îlots de chaleur urbains » .
Il faut d’bord une trajectoire : la FEDENE propose de se fixer un objectif de 4.6 TWh de froid délivré par des réseaux en 2030 (contre 0.8 aujourd’hui).
Pour permettre l’atteinte de cet objectif, il faut ensuite appliquer la formule qui a montré son efficacité pour les réseaux de chaleur : un Fonds chaleur de l’ADEME qui devienne un Fonds chaleur et froid, avec une instruction simple et homogène des projets, couplée à une TVA réduite sur les ventes de froid aux usagers, dès la loi de finances pour 2024.
Au-delà, pour l’ensemble des bâtiments, les aides à la rénovation énergétique, comme MaPrimRénov, doivent intégrer dès maintenant la question du froid, comme l’a proposé le nouveau ministre Patrice VERGRIETE : on ne va pas faire les travaux deux fois.
Tribune de Pierre de Montlivault, président de la FEDENE