Pascal Guillaume, nouveau président de la FEDENE, à un moment crucial pour la décarbonation de la chaleur


Pierre de Montlivault quitte la présidence de la FEDENE après trois années pour rejoindre l’entreprise Dalkia. Il passe le relais à Pascal Guillaume, jusqu’alors vice-président de FEDENE Réseaux de chaleur & froid. Ce changement intervient dans une période particulièrement paradoxale pour le développement de la chaleur renouvelable et de récupération et les économies d’énergies.

Depuis 3 ans, la guerre en Ukraine a été un révélateur brutal de notre dépendance aux énergies fossiles importées. Cela a entraîné un mouvement sans précédent de nouveaux projets de verdissement de la chaleur portés par des élus locaux et des industriels. Il en a été de même des actions de sobriété et d’efficacité énergétique des ménages, des entreprises et des acteurs publics. Les premiers résultats sont là, avec une baisse de 20 % de la consommation de gaz fossile du pays.

Pour autant, les échos du premier cadrage budgétaire pour 2025 laissent craindre une diminution de 35 % du budget de l’ADEME, ce qui reviendrait, pour le Fonds chaleur, compte tenu du budget déjà insuffisant de 2024, à purement et simplement interdire tout nouveau projet en 2025. La mobilisation de la FEDENE, avec l’ensemble de ses partenaires, est totale pour convaincre les décideurs politiques, en premier lieu le nouveau gouvernement, de l’exact inverse. Pour accompagner l’ensemble des nouveaux projets, déjà identifiés pour 2025, c’est une augmentation à 1.5 milliard d’euros qui est indispensable.

« Je suis très heureux de poursuivre mon engagement au service de la FEDENE et de ses adhérents dans ces nouvelles responsabilités. Par son action efficace et dynamique, Pierre de Montlivault a su donner aux économies d’énergie et à la chaleur renouvelable une place de choix. Pour autant, les défis à relever restent nombreux avec une priorité :  disposer de trajectoires ambitieuses et claires y compris sur le plan budgétaire pour accélérer encore le rythme de projets et décarboner nos usages, résidentiels, tertiaires et industriels. Je m’y attèlerai avec énergie et l’appui de l’ensemble des adhérents et partenaires de la FEDENE », déclare Pascal Guillaume. 

Pierre de Montlivault souligne : « Le travail collectif mené avec les pouvoirs publics, nos partenaires et nos clients depuis le début de la crise énergétique a été formidable. Je ressens une grande fierté d’appartenir à une profession qui a su se mobiliser tant pour gérer les crises que pour construire avec l’État et les collectivités locales une trajectoire de décarbonation de la chaleur à hauteur des enjeux. En matière de chaleur, pouvoir d’achat, écologie et indépendance énergétique ont parties liées. Pour autant, je quitte la Fedene inquiet des risques d’arrêt brutal de cette dynamique historique. Je sais que Pascal Guillaume saura pleinement défendre ces enjeux, au plan français comme européen ».

Une carrière professionnelle dédiée aux services énergétiques.

Pascal Guillaume débute sa carrière professionnelle chez Bossard Consultants en 1986. Dès 1990, il rejoint Dalkia. Après un parcours en tant que responsable de BU, puis directeur des opérations en Île-de-France, il poursuit sa carrière à l’international et occupe des postes de directeur général de filiales en République tchèque et au Royaume-Uni, avant de prendre la direction du Benelux.

Pascal Guillaume est également président de la Fédération européenne des services en efficacité et intelligence énergétique (Efiees) depuis le 1er janvier 2019 et membre du conseil d’administration de l’association européenne des réseaux de chaleur, Euroheat & Power.

Pascal Guillaume est diplômé de l’École polytechnique (1981) et de l’École nationale des Ponts et chaussées (1986).

© Gilles Delacuvellerie

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