Résilience territoriale, face aux crises comment répondre aux besoins essentiels de chaleur et de froid ?
La résilience urbaine constitue une nouvelle approche en matière de gestion des risques : elle permet de proposer de nouvelles manières de faire face aux catastrophes, quand les approches précédentes, axées sur l’aléa et la vulnérabilité se limitent à des solutions structurelles de protection et à des actions préventives visant à limiter la vulnérabilité.
Le développement de la résilience urbaine permet également de favoriser une approche intégrée des risques, incluant les impératifs de développement durable, prenant en compte le contexte local et la complexité des systèmes urbains en proposant des dispositifs visant à permettre un retour à la normale des activités le plus rapidement possible à cas de crise et à adapter, par anticipation, les composantes et le fonctionnement des villes à la présence d’aléas.
L’approche centrée sur les réseaux techniques de la ville et les acteurs correspondants s’ancre ainsi dans le territoire et amène les gestionnaires à collaborer pour mener une politique commune de gestion des perturbations, notamment par l’identification des interdépendances entre systèmes.
Ainsi, les compétences techniques, sociales, économiques et politiques doivent être mobilisées conjointement pour assurer la prise en compte globale des enjeux du territoire et améliorer la résilience urbaine.
Thèmes abordés :
Les réseaux énergétiques sont des outils à préserver ;
Travailler à leur résilience est un exercice incontournable ;
Dans le cadre d’un projet collectif de planification et d’investissement dans les territoires ;
Cela requiert une montée en compétences techniques et une programmation budgétaire.
Dans cette table ronde :
- Pascal Bertaud, directeur général du Cerema, nous donnera des clés de compréhension et d’action face aux risques climatiques.
- Nicolas Crinquant, directeur du département Environnement, Espelia, apportera son expertise dans l’accompagnement des collectivités locales détentrices des réseaux énergétiques face aux chocs climatiques (canicules, inondations, submersions marines).
- Martin Hendel, enseignant-chercheur à l’école d’ingénieurs Esiee Paris, exposera sa vision sur l’urgence de travailler à l’adaptation de nos villes, des espaces publics en période de forte chaleur.
- Franck Lacroix, directeur général adjoint d’Engie, en charge des activités Energy Solutions Engie, expliquera en quoi les réseaux de chaleur et de froid renouvelables représentent des outils dans l’adaptation et d’atténuation aux changements climatiques, adaptés et compétitifs face aux soubresauts qui secouent le marché de l’énergie. Il mettra la lumière sur l’enjeu du rafraichissement des bâtiments qui nécessite pédagogie et anticipation.
- Jean Revereault, vice-président d’Intercommunalités de France & d’Amorce, souhaitait apporter son témoignage sur la place des réseaux de chaleur et de froid au cœur des plans climat d’Angoulême et des intercommunalités de France, les grandes différences entre les territoires et grandes métropoles, mais aussi le rôle des opérateurs et la difficulté à mener les projets dans un marché confronté à des tensions de recrutement (ingénieurs et techniciens). Il n’a hélas pas pu être présent pour raison de santé.